Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 septembre 2014 7 21 /09 /septembre /2014 16:07

Ton écrin carminé renfermant une fleur si fragile s’ouvre devant moi, Ma mie et déjà tu gémis.

 

Tu souris, un peu gênée, non de ce cadeau inattendu, offert si effrontément, mais de mon regard qui t'enflamme et de ton excitation intense.


Tout à l'heure, seul mon regard le caressera de façon appuyée.

Certaines y verraient un regard indécent mais moi j’en fais un jeu : je veux voir combien de temps tu vas réfréner le désir de me demander que j’y pose ma bouche affamée, ma lenteur inattendue t’excitera encore plus : gêne, peur, scrupule ou simplement faire durer le plaisir de l’attente ?


Aucun poil entre toi et moi, juste cette tension sexuelle (textuelle, me diras-tu ici…) qu’on pourrait presque saisir.


Ton intimité exhibée, j’imagine, un court instant que tu craignes que j' y décèle un défaut, une aberration dans la lumière crue et que tu fermes les yeux pour ne plus me voir te regarder...tu sais que ton grain de beauté ne m'est plus inconnu pourtant. 

 

Tu commences à resserrer tes cuisses (et tu sais que je vais t'imposer de les laisser écartées...) quand, tes yeux dans mes yeux, j' approche mes lèvres des tiennes et souffle doucement sur ces pétales offerts au cœur desquels un bourgeon rosé se tend déjà vers moi, gonflé de désir.


Je décide enfin de fouiller de ma langue ces abysses brûlants afin d’atteindre cette perle aussi érectile que les bourgeons de tes seins le sont devenus...


Abandonnée, tremblante du désir d’être fouillée, léchée, aspirée, jusqu’à l’extase, tes mains emprisonnent mes cheveux avec impatience.

 

J’aime ton avidité perfide, et tu aimes, toi, la façon dont je joue à effleurer puis dévorer alternativement, le manque total de décence de ma faim de toi.

 

Vais-je boire tout ce fluide ou venir en répandre un peu sur tes autres lèvres lorsque le plaisir t’aura soulevée et m’aura repoussé ?


Ou bien ne pourras-tu t'empêcher de te retourner impulsivement pour me présenter tes fesses (que j'aurai mesurées...) en me murmurant:

 

"Mon doux maître, mon cul t'appartient puisque je te l'ai offert... fais le rougir sans faiblesse avant de m'exciter de ta langue si douce ..."

 

                                                  

                                                   4pattes (Copier)

Partager cet article
Repost0
29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 15:34

La sale petite garce, pense-t-il en posant son stylo, plutôt inutile... la sale petite allumeuse, ELLE s'amuse encore à exciter sa gêne...

IL sentirait alors un index chercher à s'insinuer entre le siège et ses fesses, forçant le passage ...

IL fermerait les yeux ... IL serrerait les fesses, malgré lui... IL les serrerait pour lui faire comprendre qu'IL a accepté ...non, pas vraiment....

 

L'instant où chacun adresse une prière pour qu'il n'y ait pas une panne de réseau...

ELLE frissonne, se remémorant parfaitement le jour, plus exactement le soir où ils avaient imaginé cette scène. L'émotion exalte son envie de plaisir, cela dépasse l'érotisme intense et même la sensualité extrême du moment.

« Tu troubles ma tendresse encore plus profondément que mes sens. Enfin, peut-être pas à ce point… Imagine-moi... Nue... Tout contre toi......!

Imagine-moi... Me lovant au creux de tes bras... Mes fesses contre ton sexe... Mon cul le provoquant...

Imagine-moi... Glissant comme une anguille... Ondulant comme une sirène... entre tes bras... Pour te faire face... Pour te présenter mes seins ronds... mon ventre...  

Imagine-moi... T'effleurant de mes seins... de mes mains... de ma chatte... 

Imagine-moi... Gémissant sous tes caresses... Me tordant de désir... Haletant de plaisir...Maintenant, goûte mon plaisir, je te le dédie. »

                             amazone1 (Copier)

IL serre le combiné à en avoir mal aux phalanges, IL tente de ne pas céder à l'envie de se masturber .

« J'aimerais voir Venise avec vous.

Au temps du Carnaval, dans un rythme fou.

Loup contre loup, regard à regard.

Effleurements doux, contre désirs fous.

Désirs exaltés du plaisir à naître. »

 

ELLE garde le combiné coincé entre sa joue et son épaule, ELLE veut ses deux mains libres,

libres de courir sur son corps. ELLE mouille deux doigts à sa bouche et caresse ses seins, pinçant sa fleur de sa main gauche.

La droite n'a pas attendu pour s'insinuer entre ses cuisses, sa toison est plus qu'humide depuis un long moment, ELLE en perçoit les fragrances ; les yeux fermés, ELLE l'imagine entre ses jambes, la humant…

Le plaisir la submerge, une longue coulée de miel envahit ses doigts, ELLE halète devant la soudaineté et l'intensité de sa jouissance.

 

IL a suivi la fulgurance de son plaisir, lui aussi essoufflé, ému, troublé. L'attention extrême qui était la sienne l'a fait débander, comme s'il avait oublié son propre désir.

 

« Alors oui, un jour, tu crieras ta jouissance dans un dernier spasme, c'est sur mon épaule que j'aimerai sentir ta tête.

C'est sur mon épaule que tu déposeras ton sommeil apaisé.
Femme sans tête à la croupe offerte
Vision qui entête et rendra mon doigt alerte
Ton cul se présentera ainsi qu'un présent
Et je viserai la sente qui m'appelle à présent… »

 

ELLE ressent une vague de tendresse l'engloutir. IL désire ce qu'ELLE n'ose désirer.

« Tais-toi, je t'en prie, tu me chavires. A ton tour de me donner ton plaisir. Laisse-moi t'écouter te caresser, dis-moi comment tu te branles… 

Prenez mes mots, mon tendre ami,

Tracez-les sur votre corps, en cercles magiques.

J'imagine votre sexe, sur votre cuisse. Juste un drap vous recouvrant...
J'imagine que, endormie près de vous, un rêve de vous m'éveille.
J'imagine que je me retourne doucement, cherchant votre contact dans mon rêve.
J'imagine que ce contact me donne envie de continuer mon rêve près de vous.
J'imagine que je me colle contre vous. Que ma tête descend sur votre cuisse. 
J'imagine que là elle aura envie de s'assurer que ces chairs si attendrissantes vont me titiller.
J'imagine que je ne supporte plus qu'elles soient seulement attendrissantes.
J'imagine que mes mains et mes lèvres viennent à vous.
J'imagine que dans cette chaleur des corps, nos mains se rejoignent comme dans un baiser.
J'imagine que j'irai plus loin… entre vos cuisses,

J'imagine et je ressens les frémissements de votre queue que je sais toute tendue,

J'imagine votre regard troublé quand je vous décalotterai… »

                       baissé (Copier)

 

Sa voix l'a happé, entraîné, parfois dans un murmure, parfois presque chantante.

IL ne s'empêche pas de soupirer, gémir sous ses propres caresses, se doutant qu'ELLE attend de l'entendre comme lui l'a entendue. 

 

« Donne-moi ton foutre… Jaillis avec ma voix, je veux ton sperme sur mes doigts, sur mes lèvres… »

Partager cet article
Repost0
29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 15:32

IL n'y a pas longtemps IL lui avait dit, alors qu'ils se parlaient qu'IL imaginait un jour où ils seraient ensemble, IL imaginait donc qu'ELLE aimerait qu'IL lui écrive devant ELLE, qu'IL fasse "comme si" ELLE n'était pas là...

IL avait imaginé qu'ELLE aurait la tête posée sur son ventre, ELLE assise entre ses jambes qu'ELLE aurait écartées pour s'y nicher, ses doigts jouaient sur son sexe qu'ELLE avait délicatement extrait de son slip, juste un peu baissé... IL avait quelque difficulté à se concentrer sur l'écriture, d'autant qu'ELLE commentait ses gestes, légèrement provocatrice et en même temps l'exhortant à continuer à écrire... 

 

« Oh, mon ami je vois sur votre slip que vous avez éprouvé des envies... ah non, arrêtez de bouger...écris, écris, laisse-moi jouer... »

 

Stylo en main, IL essaierait de mettre quelques idées en ordre...

ELLE s'amuse à exciter son sexe, du bout léger d'un doigt... ELLE lui donnerait son doigt à lécher, juste un peu... puis ELLE le passerait sur l'extrémité du sexe qui frémit, ELLE n'aurait pas besoin de faire beaucoup plus pour que du bout de son doigt mouillé ELLE décalotte le gland...

« Eh bien…Monsieur coquin...déjà bien excité... oh, je vais donc le recoiffer... »

Ses lèvres s'échapperaient sur ses couilles, ELLE les happerait doucement dans sa bouche, ELLE les baiserait, les sucerait, les engloutirait, les relâcherait, les mordillerait tout doucement... ses yeux suivraient la progression du désir maîtrisé...enfin, maîtrisé si l'on peut dire...car IL sent bien qu'ELLE veut, ELLE, maîtriser son désir à lui...

« D'habitude, ton inspiration est plus vive... juste quelques lignes, tu exagères... tu n'es pas bien installé ainsi, avec ta vestale à tes pieds?»

« Tu sais bien à quel point j'aime te lire, à quel point tes mots me bouleversent parfois, tant je sens ta tendresse cachée. A quel point, bien souvent, tes lettres m'émeuvent et m'excitent. Aujourd'hui, je suis là, nous jouons ensemble, comme deux enfants rieurs, comme deux amants assez fous pour se laisser aller à leurs impulsions. »

 

IL aime lui écrire, oui, au gré de ses pensées, de ses désirs, IL aime, et cela le surprend, lui dire tout ce qui lui passe par la tête, par le corps. Mais, là, vraiment, la présence de sa complice entre ses cuisses, nichée au creux de lui-même, IL a bien du mal à se concentrer!

 

« Tu pourrais quand même faire un effort pour faire plaisir à ta salope tendrement agenouillée... Écris lui ce qui te passe par la tête, oui, par le corps, là, maintenant, fais comme si je n'étais pas là, laisse toi aller à moi »

 

ELLE continuerait à jouer avec son sexe, ELLE le prendrait à pleine main, comme si, en effet, ELLE tenait un stylo; ELLE  le sentirait vibrer doucement, ELLE sourirait car ELLE se douterait bien, ELLE espère bien qu'il va lui être très difficile d'écrire... ELLE lui redonnerait son index à lécher, ELLE a remarqué combien son frein est hyper-sensible et ELLE se mettrait à l'effleurer, mêlant sa salive au liquide qui suinterait légèrement...

ELLE s'apercevrait de ses mouvements, mouvements imperceptibles, comme malgré lui... Alors, ELLE finirait de baisser complètement son slip sur ses cuisses, le lui enlèverait, se frotterait le visage avec l'étoffe légèrement humide...

 

 

« Continue d'écrire, mon complice, continue, non, ne me regarde pas, il suffit que tu saches que je suis en train de renifler tes odeurs sur ton slip...Entends moi le lécher...Oh, oui, vraiment, tu étais bien excité... je vois les traces que ta raie mouillée a laissées... »

Partager cet article
Repost0
29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 15:30

La ligne grésille, la ligne tonne...

« Donne-moi ta main, que je découvre le parfum de ton sexe sur tes doigts.

De ces rêves qui nous habitent toi et moi.

Je les attends, j'ai envie de vivre avec toi ces envies. »

 

ELLE se sent, subitement frustrée.

ELLE en veut à ces téléphones bien qu'ils leur apportent beaucoup.

Imaginer qu'IL tient sa queue entre ses doigts décuple son trouble, avive ses envies.

 

« Tu m'as dit que tu n'aimais pas beaucoup les chats, te rappelles-tu ? 

Et ma chatte, alors, l'aimeras-tu...?

Aimeras-tu... la caresser...?

En lustrer le poil...?

Et l'apprivoiser?

Aimeras-tu t'allonger près d'elle...?

Y plonger ton regard pénétrant...?

Aimeras-tu, dans son pelage, enfoncer ton nez...? 

Eveiller son désir...?

La faire ronronner...?

Lui écarter les lèvres...?

Tout doucement... y introduire ta langue...?

Pour venir laper la crème que tes doigts auront su faire couler...?

Aimeras-tu l'entendre miauler de plaisir sous tes caresses mouillées... appuyées...?

Puis la sentir dans tes bras se blottir... et très tendrement te lécher...? »

 

IL lui répond que, pour lui, se toucher avant de "faire l'amour", se palper après l'étreinte, c'est indispensable. C’est ce qui donne l'envie de s'offrir, l'envie de s'endormir pour se réveiller et recommencer ...
« Moi, j'aimerais tant que tu aies besoin de t'endormir dans mes bras rassurants après que t'avoir fait exploser de plaisir, c'est comme une extase supplémentaire, qui donne toute sa dimension à l'acte d'amour, comme j'aime ces caresses, crues, sauvages , douces, suaves, aventureuses, sans tabous, sûres d'elles, avec les mains, avec les doigts, avec la bouche, avec la langue. J'aime toutes ces caresses, parce que ça veut dire ... »

 

 

« Parce-que ça veut dire que tu me plonges dans une émotion insupportable…Oh, comme je pourrais t'aimer, comme j'aime ces mots que tu m'offres, là… Parce-que ça veut dire aussi que tu m'entraînes vers des désirs intenses… Ecoute-moi, ferme les yeux pour mieux m'imaginer, me regarder… Je vais me caresser, pour toi, écoute-moi jouir par toi. » 

Partager cet article
Repost0
10 août 2014 7 10 /08 /août /2014 09:15

Ils avaient inventé, réinventé, la correspondance érotique. Ou amoureuse. Il y a bien longtemps que leurs chemins s’étaient croisés.

Sans l’avoir décidé ni voulu, ils avaient multiplié ces rendez-vous.

ELLE ne le voyait pas. De lui seul, lui parvenait sa voix, le son de sa voix qu'IL avait grave et chaude. Sa voix la trouble... IL le sait...!  IL en joue... Comme d’une caresse!  

Grave... Chaude... Sensuelle... Tendre... Elle la bouleverse...!

IL en jouait encore et encore bien sûr, musardant sur les mots, flânant sur les syllabes, un brin provocateur. D'autant qu'il y avait les mots qu'IL choisissait, la façon dont IL les tenait en bouche, la manière dont IL les mettait en scène. IL savait le pouvoir sensuel qu'il y avait à dire ces mots-là.

Pas de ces mots froids engendrés par la machine à écrire, pas de ces mots virtuels crachés par un ordinateur, des mots vivants!

D’abord c’est un point qui se délie, forme une boucle ou un trait, un accent, une virgule, une lettre, une autre encore et l’émotion jaillit suivi d ‘une ribambelle d’autres.

L'ineffable plaisir des mots échangés, des confidences partagées, des émotions ressenties nous entraînent dans un tourbillon de désirs tout au long des semaines. Jour après jour, pour ne pas dire heure après heure, nous nous rapprochons, nous nous découvrons.

Nous en arrivons parfois à une intimité rare... sans s’être encore vraiment vus !


Un beau jour, ou fut-ce un beau soir, IL lui avait murmuré de s'installer tout à son aise, dans son fauteuil habituel ou sur son canapé ou sur son lit.

Et puis IL lui avait dit qu'IL voulait l’entendre se caresser sur ses mots.

Qu'à défaut de la voir, à défaut de la toucher, de la sentir, la goûter, IL voulait l'entendre gémir encore et encore de plaisir.

IL n’exigea pas qu’ELLE se mette nue ; IL voulait que ce soit l’émotion grandissante, le trouble pénétrant qui la conduise à se dénuder. 

                                            2012-02-23 16h16 29DENTELLES (Copier)

Deux personnages qui se rencontrent par l’entremise de leurs mots

Dans le reflet de leurs pensées

L’imaginaire de leur charnelle connivence.

Un homme d’airain, une femme ambrée,

Que la distance et le temps s’acharnent à séparer,

S’inventent un monde de liberté,

Où la saveur de leurs baisers s’épice d’une succulence érotique

Un monde sensualisé par la portée de leurs caresses

Un monde de désirs inaltérable mu par le feu de leur désir.

 

ELLE fut émue de cette demande, souriant à son alter ego, regrettant qu’IL ne puisse la voir.

(ELLE songea tout à trac qu’il leur faudrait utiliser la visiophonie, une prochaine fois !).

Joueuse, ELLE ne répond pas d’emblée, laissant cascader un rire taquin.

ELLE donna son accord à ce jeu nouveau, mais précisa une condition incontournable : qu’IL en fasse autant, à sa demande, quand ELLE le souhaiterait.

 

Le sachant galant et plein d’égards, ELLE essaya de prendre l’avantage en lui demandant de lui accorder le privilège d’être la première à le guider dans ses attentes…


Ils n’en étaient pas à leur premier échange téléphonique. Le troisième peut-être ?

Peu lui importait, ELLE voulait maintenant qu'IL bande de l'entendre chuchoter, murmurer, susurrer à son oreille ce qu'ELLE avait envie qu'IL fasse. Ou ne fasse pas…

ELLE voulait qu’IL lui dise, que son sexe était tendu à l’extrême, mais ELLE lui refusait le droit de l’extraire de son slip.

ELLE devinait la dérive des phrases qu'ELLE prononçait et l’émoi dans lequel ELLE le plongeait.

ELLE avait envie de lui dire : « Je t’accompagne… Je suis là. Suis mon rythme. Entends ma voix, mes soupirs. »

ELLE entendait à l'altérité de sa voix le pouvoir qu'ELLE avait sur lui, sa respiration plus rapide, ses mots hésitants, la tonalité de sa voix qui s'était modifiée.

ELLE l'enveloppait de ses propos charnels pour qu'ils se lovent au creux de son oreille.

Les yeux fermés, ELLE l’imaginait, assis sur son canapé, presque allongé ; ELLE entendait sa respiration et perçut un changement, devinant qu’IL essayait de reprendre ses esprits. 

 Sa voix, alors, résonna dans son appareil, cette voix magique qui l’enveloppait de frissons.

ELLE l’entendit murmurer qu’IL voulait écrire les mots du désir sur son corps !

IL la provoqua en lui assurant qu’IL savait qu’ELLE l’écoutait lui parler muettement, et qu’ELLE aurait voulu lui dire o combien ELLE avait envie d’avoir  besoin de lui.

IL entendait sa voix à l'autre bout de ces ondes qui animaient et animeraient tous leurs moments...

IL la regardait suivre les courbes de son corps au rythme de ses paroles, avec ses mains.

Toute une extase de se sentir bien. IL avait envie qu’ELLE éprouve une envie intense.

Ardente. Envie de l’entendre lui dire : «Viens, je t'en prie, possède moi encore, viens t'abriter en moi, là, oui, et là, et là aussi … »

Envie de l’entendre crier... En douceur pourtant.

IL aimerait découvrir que certaines zones de son être de chair et mental soient encore vierges...

« Je suis pur avec vous. Vous êtes pure avec moi. Soyons joliment impurs !!! »

                                   shali

ELLE sentait s’insinuer en ELLE une émotion nouvelle, inédite. ELLE tenta de se secouer, s’éclaircit la voix pour reprendre le contrôle…

Telle une lancinante mélopée, elle lui suggérait les fantasmes qui ne manqueraient pas de lui plaire afin qu'IL connaisse une ascension dont elle voulait qu'elle se prolongeât encore, avant d'exploser dans une fulgurance orgasmique.

Mais à son tour, ELLE fut, ELLE aussi, entrainée dans la chaleur des propos tenus, l'incendie se propageant, sa voix se fit plus lente, plus espacée, entrecoupée, haletante.

Dans un souffle, ELLE demanda s’il bandait, lui avouant qu’ELLE mouillait, excitée de sentir sa culotte trempée.

                                                 deculottee1

IL ressentit un plaisir inédit, subtil à lui répondre que l’échange engendrait une émotion assez évidente et qu’il ne pouvait dissimuler les réactions de son corps.

IL songeait en même temps qu’il a suffi de quelques mots d'accroche pour qu'en retour, un fil tisse sur les ondes une possibilité particulière. Ce ne fut pourtant au départ que quelques mots nés de la curiosité. Et pourtant, un lien se crée, impalpable dont on ne sait où il va nous mener. Au fil du temps, il reste présent, persiste malgré tout, malgré rien, hormis des mots. Quelques mots passant qui font sourire, qui émeuvent, qui évadent, qui charment et qui deviennent attente d'autres à venir.

 

IL l’exhorte alors de continuer à lui parler :

« Parlez-moi encore, vous qui désirez que je continue de vous parler, de vous dire ce qui m’habite, ce que vous insinuez en moi,

votre chatte le demande, vos mains continuent l'avancée afin qu'explose sur vous votre propre désir... Moi pourtant relié à vous par le fil de ces ondes...

J'aime quand, de mes paroles, vous envahit cette brûlure qui, petit à petit, vous domine. Et je me tais.

Et vous ne dites rien mais je vous entends implorer que je vous  prenne, dans tous les sens, pour être ma Muse, ma maitresse, mon amante, ma femelle devant les éléments de la vie. »

                         ellememe 

 ELLE ne peut que répondre dans un souffle :

« Continue, chaque jour, à me faire frissonner...

Sous le souffle de tes mots... Doux et... chauds...!

Fais rougir mes joues des aveux que tu me dérobes...

Et d’émotion, mes seins se durcir sous ma robe...! »

 

Et pourtant ce ne sont rien que des mots. Mais ces mots, ce sont les siens conjugués aux vôtres. Et c'est l'attente des mots de l'autre. Et vous restez fébrile, en suspension, en inquiétude qu'il ou elle puisse préférer les adresser à d'autres. Et soudain, les mots affolent vos oreilles, et vous voilà à rire seuls, ensemble, le combiné collé à votre orifice…auditif !

 

Peu à peu les mots s'installent et vous font découvrir un peu plus l'autre, les mots se font reflets de ce qui est encore à peine naissant. Les mots s'attardent et se prolongent ayant peine à devoir un temps s'interrompre. Les mots s'échauffent et laissent échapper des attirances qui entraînent bien au-delà du raisonnable. La palette des émotions s'intensifie et la valse des sensations vous emporte à sa suite.

 

Enveloppée d’un tourbillon d’émotions, de sensations, ELLE lui souffle alors plutôt qu’ELLE lui dit qu’ELLE imagine le regarder, maintenant, à cet instant où ELLE veut qu’IL ouvre sa braguette, qu’IL se libère de son pantalon et qu’IL laisse enfin son sexe à l’air libre.

ELLE lui promet qu’aussitôt après, ELLE trousserait sa robe et enverrait sa culotte aux oubliettes des désirs.

Les joueurs de poker disent " mon temps, et tous mes droits..." ...

IL voulait prendre le temps de tout se permettre sur ELLE, devinant qu’ELLE éprouvait le même désir du même jeu !

Sagan a dit " mon passe-temps favori c'est de laisser passer le temps"...

Quelle idiotie !
On n'a jamais assez de temps pour prendre le temps du désir, du plaisir.

Ou même simplement...du bon temps !

« De l'audace, en toute occasion de l'audace et encore de l'audace. » a écrit Spencer.

                                           enlacesnb (Copier)

N’y tenant plus, ils ont alors l’audace de se caresser ensemble…

C'est presque de concert que, des deux côtés de la liaison téléphonique, les mots se turent, submergés par la vague de plaisir qui les saisit.

 

Un long silence envahit leurs téléphones.

A bien tendre l’oreille, on entend le chuintement des respirations, le souffle du plaisir encore intense.

ELLE ne sait pas s’IL s’offrit du plaisir.

IL ignore si ELLE a envoyé sa culotte aux oubliettes…

IL ne veut pas troubler son silence de plaisir.

Etonnamment, ELLE a la même sensation, ne rien dire, ne rien demander.

Seulement imaginer, chacun de leur côté mais pourtant tellement proches.

 

Il ressent pourtant une puissante envie de lui dire, « rapproche-toi »
Juste au creux de son oreille.
Envie de lui dire, ces mots,
Ces mots qui font sourire

Ces mots qui la font tressaillir.
Envie de lui dire, « viens plus près »
Juste pour elle, message personnel
Envie de lui dire des mots
Des mots qu'on conjugue à deux
Envie de lui dire, tout son émoi
Des mots qui montent aux yeux
Envie de lui dire, très envie...

Envie de les entendre...

IL voudrait que ses orifices ne cessent de chanter les plus fous cantiques comme s’il la caressait.

IL voudrait l’amener en catimini à la plus irraisonnée impudeur…irraisonnée mais très raisonnable !

Passion … des mots !

Le désir donne naissance aux mots.

Tout comme les mots peuvent engendrer le désir.

 

Dans un souffle troublant, ELLE chuchote qu’ELLE n’a pas pu résister et qu’ELLE est à présent débarrassée de sa petite culotte.

Oser les gestes.

Oser les mots.

Les regards et les mots.

Jouer avec nos désirs…

Mettre en musique nos mots,

En gestes, nos envies,

En chant infini,

Toutes nos folies.

 

ELLE attend, ELLE espère qu’IL en a fait autant de son slip mais ELLE ne veut pas le demander. ELLE aimerait tant qu’IL lui en fasse la confidence spontanément.

Ses désirs la font rêver.

Ses envies emportent ses désirs si loin.

IL la sent sorcière, ELLE se fait fée,

IL la tient serrée dans sa main.

Dans le faisceau de ses caprices.

ELLE voudrait l’enfermer dans ses doigts

Que ce soit pour lui un délice.

Avant d’être un doux supplice.

 

La distance les séparant disparaît tant ils sont proches.

IL lui dit son plaisir de la savoir sans culotte

Et lui demande de ne surtout pas se caresser.

« Pose seulement ta main sur ton sexe, à plat,

Laisse tes envies imprégner ta paume de tes senteurs.

As-tu deviné que j’ai baissé mon slip, pour toi ? »

 

ELLE frémit de cette confidence, ferme les yeux, ELLE imagine sa verge tendue.

ELLE appuie un peu plus sa main sur sa chatte.

« Je souris quand je pense à nous.

Tout mon être est en émoi….

Te mots me comblent d’impatience

Tu me combles de rêves.

Laisse-moi te combler

Prends ton sexe dans ta main. »

                                                                      branle-1 (Copier)

IL sourit, IL lui sourit et lui obéit.

Le téléphone à l’oreille, les yeux sur sa queue,

IL lui sourit encore. 

« Donne-moi ta main ».

                                  SUITE A VENIR … ?

 

 

Partager cet article
Repost0
31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 16:49

Elle enfouit son visage au creux de mon épaule, sa bouche sur mon oreille :

« Je m'ouvre volontairement à toi, mon cœur et mon corps, comme une écolière, je vais à l'école de l'amour et je demande à mon Maître: étourdis mon esprit, fais battre mon cœur, fais frissonner mon épiderme, fais vibrer mon ventre, mes seins, mon corps, embrasse moi à l'infini ...possède moi de la tête aux pieds, pénètre moi jusqu'à l'extase... par le vagin , l'anus, par ma bouche, par mes yeux, jusqu’à mon cœur, ma tête tu es déjà dedans. »

Elle approche encore plus sa bouche de mon oreille et dans un souffle :
« Je me donne à toi, je te désire, je veux t'appartenir, être la servante de tes plaisirs qui deviendront mes plaisirs. Rends-moi fière d’être ta muse, apprends-moi à l’être encore plus.

Je veux être ton élève et ta vestale, et la prêtresse de tes désirs, apprends-moi la musique que tu aimes, fais moi lire les livres que je ne connais pas, punis-moi si je suis mauvaise élève, fais de moi, pour toi et rien que pour toi ta… ta… ta Salope la plus sublime, j’ai toujours trouvé ce mot vulgaire, machiste mais depuis toi… c’est comme une caresse. Apprends-moi… guide-moi toujours… ne me prive jamais de tes mains… Apprends- moi la sexualité, l'érotisme, et le bonheur.

Laisse-moi le bonheur inconnu d’être aussi, parfois, Ta Maîtresse… je rêve de te combler, te surprendre en étant la maîtresse de ta queue, de tes couilles, la maîtresse de tes tétons que je veux martyriser de mes baisers, je veux être la maîtresse de ton cul, Mon Maître d’amour… »

 

Je la redresse doucement, tendrement pour qu’elle me regarde la regarder, je baise ses lèvres, prends son visage de mes mains : « Valérie, Ma Muse, qu'y a-t-il entre Toi et Moi? Allons, cherche un peu ...fais travailler tes neurones... dis le moi donc…tu ne sais pas ?

Il y a ...   ET… alors, toi et moi, tentons de vivre ce « ET » qui, de deux mots, en fait un seul ; je ne sais plus qui a dit qu’hier est l'Histoire, demain est le Mystère, mais aujourd'hui est le Cadeau,
C'est pour cela qu'on l'appelle le PRESENT. Vivons notre présent, ce présent tombé par hasard sur nous hier… Plus tard, on fera poser une plaque commémorative dans nos toilettes !!! »

Nous rions doucement, j’aime quand elle sourit, tout s’illumine… « Mais, dis donc, je serai obligé de faire écrire sur cette plaque que c’est là que tu m’as menti pour la première fois… »

« C’est du passé, mon Vladi, n’y pensons plus, et ce n’était pas un vrai mensonge… J’ai hâte de vous essayer mes achats…»

Elle quitte prestement mes genoux, va vers le lit où tout est éparpillé…

« Viens… Commençons… Viens, que j’enlève d’abord ton boxer…Oh… dis donc… regarde toi-même… oui, je sais, tu le portes depuis plus de 24 heures mais quand même… Mais à ce propos, tu as dit que tu étais monté dans la baignoire mais que tu ne t’étais pas lavé… et tu as remis ton boxer ???

Pourquoi ne t’es-tu pas lavé ? »

« Je ne sais trop, je pensais à autre chose, sans doute… »

« Je ne te crois pas… dis-moi pourquoi… sois sincère… je crois le deviner… mais j’ai envie de te le faire dire…être sûre de ne pas me tromper… Dis le, Vladi… »

« Pour que ce soit toi qui me laves… »

« Mais tu m’as raconté que tu avais fait couler l’eau froide… je ne comprends pas ? Tu voulais juste te laver les pieds ? »

« Arrête…tu sais bien que non… »

« Alors, dis le… »

« Je ne me suis pas lavé pour que… parce que j’ai eu bizarrement envie que ce soit toi qui me laves »

« Que je te lave ? Mais quoi donc… dis le, avec ces mots que tu n’oses prononcer… »

 

Je t’aime, même si c’est invraisemblable, et je sais maintenant que tu m’as aimée, même si je n’ose y croire, j’ai ressenti ta tendresse, ta douceur quand tu m’as essuyé les fesses et même honteuse je me suis abandonnée et t’ai laissé faire ; je sais maintenant qu’il me sera impossible de ne pas penser à cet instant incroyable, de ne pas penser à toi chaque fois que je… chaque fois que je me retrouverai dans la même position, demain, après-demain, dans un mois… Et c’est parce que tu m’as débarrassé de ma pudeur, parce que tu nous as plongés dans une complicité mystérieuse qu’à l’avenir, j’oserai te demander à nouveau de… m’essuyer les fesses, me laver…tout partout…

J’aurais tant aimé que tu aies envers moi la même confiance et que tu me demandes…que tu oses à ton tour me demander…  

Et c’est parce que je t’aime que je vais laver les tiennes… Même si tu ne m’offres pas le plaisir de dire les mots … ces mots qui te gênent et m’excitent… »

 

Elle me prend par la main, m’emmène devant le lavabo…

« Pas besoin de prendre de douche, il n’y a que tes fesses qui réclament … mes soins !

Appuie-toi au lavabo en te penchant… écarte bien les jambes… Je fais couler un peu d’eau froide… pour réveiller tes sensations…

Penche-toi un peu plus, mon amour, recule juste d’un pas, ne bouge pas, laisse-moi regarder…

Crois-moi, je t’en supplie, je me sens tellement fière d’être celle … celle à qui tu t’abandonnes dans ce moment tellement intime, comme moi je me suis abandonnée à toi…

Oh oui, j’aime que tu fermes les yeux… Ecoute ma tendresse, écoute mes mots, ma folie…

J’ai envie que l’élève dépasse le maître !

Je mouille mes doigts sous l’eau, je les frotte sur le savon…

Ne te contracte pas, laisse ma main glisser le long de ta raie…tu en as bien besoin…

Aimes-tu que je commente ce que je fais ?

Sens mon immense tendresse dans le doigt qui nettoie le bord de ton antre, ton petit trou n’en revient peut-être pas plus que tu n’en reviens toi-même… voilà, encore un peu, je glisse mon doigt dans ton anus pour faire son intérieur tout propre, tu sens mon index qui entre et ressort ?

Juste encore un peu de savon… Voilà, je m’enfonce bien dans ton cul… je te rince maintenant… je mets de l’eau partout par terre, tant pis…

Tourne-toi maintenant, il faut que je lave tes couilles, tu as transpiré… et ton sexe… tu as sûrement fait pipi en même temps… Non, pas de savon pour ta queue… Décalotte-toi… que ma langue puisse le laver…

S’il te plaît, ouvre les yeux maintenant, regarde moi, j’ai besoin de voir tes yeux, j’ai besoin de lire dans ton regard… que tu es heureux que je fasse sur toi tout ce que tu fais sur moi… Merci, mon amour, mon Maître d’amour ! »

« Tu me rends … quand tu me prends… tu me rends… tu m’apprends… »

« Dans le poème que tu as  écrit tout à l’heure, quand tu étais seul et que, dehors, je me sentais perdue, tu as écrit…attends… je vais me rappeler… tu as écrit ‘’tu as léché ce fruit défendu, cet endroit qui était secret jusqu’à toi, tu m’as donné cette caresse inconnue…ou méconnue’’, ce n’est peut-être pas du mot à mot mais… que voulais-tu dire ? »

« J’ai exprimé ce que je ressentais, la stricte vérité … ce que, je crois, tu as compris… mais cela encore, tu veux que je le dise… »

« Oh oui ! »

« Avant toi, la vallée de mes fesses était une région que nul n’avait approché… Excepté le toucher rectal pratiqué par mon toubib… personne n’a exploré ma caverne… et la caresse méconnue, c’était celle que ta langue m’a offerte… »

Elle se jette sur moi, m’étreint avec une ardeur, une force… bouleversante !

« J’ai été la première ? Vraiment ? Ton petit trou à toi aussi était vierge ? Avec les dizaines de femmes que tu as séduites ? »

« Eh oui, ma sorcière… toi aussi, donc, tu as eu la virginité de mon anus… ! »

«  Jamais, jamais, jamais, je n’aurais pensé possible…moi, vierge de partout ou presque… ne sachant quasiment rien faire… découvrir avec toi la folle exaltation de tout faire… et toi m’avouer que tu n’avais jamais connu… la caresse d’une femme… tu vas me tuer d’émotions ! »

Elle défait l’étreinte de ses bras, reste devant moi, à quelques centimètres, je sens le souffle de son haleine, elle me regarde tout au fond des yeux, ses yeux brillant toujours de ces étoiles…j’aperçois qu’elle soulève sa robe, mais je ne la quitte pas des yeux, elle enlève sa culotte…

« Regarde mon émotion, mon cosaque fou…regarde l’excitation qui ne me quitte pas… [elle retourne sa culotte qu’elle me met sous les yeux]…tu me touches, je coule, … tu me parles, je mouille… Vladi, mon unique amant, je n’ai plus honte de te montrer à quel point je salis ma culotte… ta tendresse m’a débarrassé de toute pudeur… »

 

Je pose mes lèvres sur l’étoffe qu’elle me présente, puis sur ses lèvres…

 

« Nous devenons les amants les plus fous, les plus merveilleusement pervers de la terre… Et s’il y en a d’autres, je m’en fous et m’en contrefous ! »

Partager cet article
Repost0
3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 07:49

« Les mots que vous m’avez écrits, c’est un poème merveilleux, je n’ai pas tout compris, il faudra que tu m’expliques… mais après m’avoir fait mal, vos mots m’ont caressée, m’ont émue comme vous ne le soupçonnez pas. Ne me faîtes plus mal, je me suis senti rejetée, perdue…alors que je viens seulement de vous trouver. Je voulais que vous veniez dans ma douceur, que vous veniez dans ma folle tendresse, que votre abandon me prouve que vous m’acceptiez comme votre.»

« Il faut te rappeler précisément la légende de Galatée...l'artiste Pygmalion sculptait de ses mains une statue; il y réussit si bien, si parfaitement, que la statue prit vie; elle était si parfaite que le pauvre Pygmalion en tomba amoureux. Le plus difficile n’est pas de te dire: tu es mienne, Ma Galatée, autant que je peux être tien en lisant ton émotion dans tes yeux, le plus difficile est de t'entendre pleurer d'émotion.

Je n’arrive pas à croire que tu aies pu faire toutes ces courses en si peu de temps…et de te maquiller ou te faire maquiller, faire tes ongles et trouver tout … ce que tu dois me faire essayer ! »

« Et vous, qu’avez-vous fait … après m’avoir lâchement envoyée faire vos courses ? Vous avez téléphoné ? Vous avez pris une douche ? Oui, je sais, vous m’avez écrit…Mais qu’avez-vous pensé, que vous disiez-vous, qu’avez-vous exactement fait au fil des minutes ? »

Elle reste dans mes bras, la tête toujours au creux de mon épaule… Que j’aime çà ! Je l’entraîne vers le canapé, je m’assois et la prends sur mes genoux.

 

« Ma tête bouillonnait, Valérie, les pensées affluaient, contradictoires, dans le plus grand désordre. Moi qui suis si rationnel, si maître de moi parce que je me connais bien… du moins ai-je la faiblesse de le croire. J’ai regretté ma … fuite, mais je me disais que j’avais eu raison… et encore plus quand je me suis assis sur les toilettes… je tirais sur ma cigarette comme un fou, nerveusement, j’étais furieux, j’étais soulagé, je me suis dit que je devrais peut-être t’appeler… mais ton téléphone était là… je regardais par la fenêtre…  j’ai eu envie d’ouvrir le mouchoir… je ne l’ai pas fait…

Je me demandais si tu étais triste . Ou furieuse

J’ai essayé de voir les choses en face, comme si je parlais à quelqu’un d’autre… De fugitifs retours en arrière quand j’étais enfant… ou lorsque mon fils était petit… les enfants qui, tous, à un moment ou un autre, ont leur période ‘’pipi caca prout’’… parce que c’est bien chez les enfants que la miction et la défécation jouent un rôle si important. Et chez les vieux aussi. Aller aux cabinets est alors un moment capital… Un seul parent parle-t-il de scatologie à propos de leur enfant ? Non, bien sûr… !

Je me trouvais face à ma propre incohérence et çà m’agaçait. A aucun moment, le mot ne m’est venu à l’esprit, quand tu étais, toi, aux toilettes ou quand tu avais fait ces ‘’prouts’’, lorsque j’ai essuyé tes fesses, ce n’était qu’exaltation et tendresse… Y avait-il une tendance scatologique lorsque je torchais les fesses de mon fils, non, bien évidemment. Toute cette confusion vient de notre civilisation d’une part et de ces psychanalystes… Je me rappelle que ce sont les Égyptiens, si je ne me trompe pas, qui avaient un dieu, le dieu du pet, Crépatus, Crépitus, je ne sais plus… Des savants ont confirmé que le pet avait été élevé au rang de divinité, ils ont retrouvé des statuettes de bronze représentant le dieu en question: un homme nu, accroupi, joues gonflées, coudes posés sur les genoux et la tête entre les mains… Exactement comme j’étais tout à l’heure…sauf que je ne crois pas que mes joues étaient gonflées… ni que je m’identifiais à une divinité !!! Donc…donc… mon raisonnement dans le désordre me forçait à reconnaître que j’avais eu tort mais … assez hypocritement… je m’étais senti soulagé…

Tu vois … je n’ai pas été très tranquille… je suis monté dans la baignoire, j’ai fait couler l’eau, de l’eau froide, j’en suis sorti sans me laver, j’ai pris la dernière cigarette… je me suis allongé… je me suis assoupi cinq minutes, dix minutes, un quart d’heure, je ne sais pas… et enfin, tu as frappé à la porte ! »

 

Durant tout mon laïus, elle est restée assise sur mes genoux, tantôt me regardant, tantôt posant sa tête contre la mienne, sa main saisissant la mienne, ne la lâchant plus… Par moments, elle la serrait très fort, vraiment très fort…

 

« J’avais moi aussi mille pensées qui se cognaient… je pleurais dans la rue, je ne pouvais retenir mes larmes… j’étais triste, si triste, je ressentais que vous aviez trahi ma confiance aveugle, je me sentais humiliée, moi qui vous avais tout offert de moi, et je ne pouvais m’empêcher de penser à vous comme à l’homme… je ne sais pas … providentiel, l’homme unique… le seul qui m’avait mis, qui était en train de me mettre en accord avec moi-même… je pensais à vos mains, vos mains inouïes qui me font grimper aux rideaux… et je pleurais… je suis entré dans la pharmacie, heureusement il n’y avait personne… j’ai pris un paquet de mouchoir en papier, me suis mouché, essuyé les yeux … La pharmacienne m’a demandé si elle pouvait faire quelque chose, comprenant que je n’allais pas bien… C’est à ce moment là que je me suis rendu compte qu’au jour, on pouvait voir les taches sur ma robe… çà m’est revenu comme un flash… quand je vous ai fait faire pipi sur la plage… j’ai mouillé…et rougi car la pharmacienne a dû le remarquer… Sans rien me demander, elle a pris du maquillage sur un rayon, m’a fait les yeux, m’a mis une sorte de fond de teint… Je l’ai remerciée, assez émue de sa délicatesse puis je lui ai demandé ce que vous vouliez. D’elle-même, elle a ajouté le maquillage dont elle s’était servi, un flacon de démaquillant, du coton et même un tube de rouge à lèvres… je ne m’en mets quasiment jamais !

Avant de régler, j’ai demandé si je pouvais téléphoner sachant que j’avais oublié mon téléphone à l’hôtel ; je voulais parler à Catherine, lui dire ma tristesse… Mais son portable ne répondait pas, j’ai laissé un message bref, disant que je tombais du ciel, que vous m’aviez jetée…

J’ai encore remercié la pharmacienne et lui ai dit que je reviendrai. Je me sentais un peu plus calme, malgré les pensées, les images qui continuaient de m’assaillir, vous et moi sur la plage, mangeant des huitres, vos mots, vos mots divins, si tendres si forts, la vision de votre torse large, les souvenirs de vos parfums… Il y a une assez jolie boutique de vêtements, j’aperçois par la vitrine tout un rayon Lacoste, j’y rentre, la suite, vous connaissez.

A la maison de la presse qui fait civette, j’ai acheté du papier, vos cigarettes… je suis ressortie, j’avais hâte de rentrer à l’hôtel, j’avais peur, peur de rentrer et de voir que vous étiez parti… j’ai fait quelques pas, suis passée par la jetée, il y avait un peu de vent, j’avais froid… et je suis revenue.

Je suis revenue vers vous, Vladimir, palpitante, furieuse et craintive, je suis revenue parce que… je ne pouvais pas faire autrement… J’ai l’impression étrange, déroutante que nous nous connaissons depuis tellement plus longtemps que ces 24 heures…Je suis revenue et vous allez partir.»

« Non. »

« Comment, non ? Vous avez voulu que j’aille acheter de quoi vous raser parce que vous deviez partir. »

« Oui, c’est exact, mais je ne pars plus. »

Elle me regarde sans comprendre, elle cherche dans mes yeux …

« Je ne pars plus. J’ai décidé de rester. Près de toi. Avec toi. Pour continuer à t’éduquer… à te modeler… en Galatée accomplie… »

 

Elle jette ses bras autour de mon cou, se met à sangloter tout en me faisant mille baisers dans le cou, sur les yeux, sur les lèvres…

« Vous me torturez… c’est délicieux… je ne suis pas de force… mais je vous aime… »

« Je ne te torture pas…car je ne te veux pas de mal… je ne veux pour toi que du bien… »

« Vous m’avez approchée, je vous ai approché la première, pour jouer bêtement, non pas bêtement, mais pour me forcer à chasser mes idées tristes…Très vite, trop vite, sans comprendre rien de rien… avant même que je ne vous invite à venir vous changer à mon hôtel… je vous l’ai dit, j’étais chamboulée, prisonnière d’une émotion d’un trouble qui envahissait tout mon être… »

 

 

Partager cet article
Repost0
3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 07:45

« Voilà, j’ai fait les achats que vous vouliez… Pas tous, il me faut plus de temps pour certaines choses, mais j’ai pris le principal, ou le plus urgent… Et puis je me suis permis d’ajouter quelques autres… nécessités… Pardonnez-moi d’avoir été un peu longue et de vous avoir fait attendre. Voulez-vous vérifier maintenant ? »

Je n’en reviens pas, elle est coiffée… je sais qu’elle n’était pas maquillée tout à l’heure et pour cause, je vois bien ses yeux… elle y a fait quelque chose… sur les joues aussi. Elle me tend deux sacs, l’un assez petit, l’autre beaucoup plus grand. Je reste abasourdi… Je les prends et les pose sur le lit.

Elle me tend deux paquets de cigarettes, jette son sac sur le canapé et me sourit.

 

« Vous paraissez complètement incrédule… Ohé… J’ai seulement fait ce que vous vouliez… J’espère que cela vous conviendra, vous plaira… Regardez donc… »

Je me secoue… je lui souris, décontenancé par sa façon de réagir, de retourner la situation.

Elle me tend la main, je lui donne la mienne, elle me fait asseoir au pied du lit.

« Préférez-vous que ce soit moi qui vous montre mes achats ? Oui … ? Alors voilà :

des ciseaux pour que je taille ma toison à votre goût. Un rasoir pour me faire les aisselles bien lisses. Un autre pour votre barbe et de la mousse… je n’y connais rien, la pharmacienne m’a assuré qu’elle était très bonne, une brosse à dents et une pour vous coiffer, une petite fiole de vernis… regardez mes ongles… C’est bien ? »

Elle me tend une main…elle s’est mis du vernis… j’embrasse ses doigts… Elle retire sa main et prend l’autre sac.

« Du papier à lettres, il n’y avait pas grand choix.

Une culotte, je ne l’ai pas essayée, choix limité également, à croire que les Fécampoises n’en achètent pas beaucoup. Vous m’aviez dit toute simple, difficile de faire plus simple… je l’ai choisie blanche…

Là, c’était un peu plus difficile, délicat même… voilà, un boxer pour vous si vous désirez en changer, je crois que la taille convient, j’ai voulu aussi vous acheter un slip, parce que …parce que…bref…et aussi un caleçon, plus enveloppant…mais quelle taille ? avec ou sans ouverture ? J’ai pris du 5, le vendeur m’a souri en me disant que c’était très souvent les femmes qui achetaient les slips de leur mari…moi qui ne l’ai jamais fait pour le mien ! et alors, le plus compliqué, mais vous pourrez changer si cela ne vous va pas ou ne vous plaît pas, une chemisette et un gilet Lacoste coordonnés, dans les tons sable, j’ai pris XXL , vu votre carrure… J’ai décrit votre stature au vendeur, 1m80 environ, il semblait s’amuser d’ailleurs, j’étais incapable de dire votre tour de taille… il y avait un pantalon d’été en toile, je vous ai imaginé dedans, sa couleur va très bien avec le gilet,  il m’a plu, le voici ! »

J’en reste … tout simplement et explicitement ‘’baba ‘’ !

« Vous ne dîtes rien ? Cela ne vous plaît pas ? J’ai mal choisi ? »

Je me lève, lui prends le pantalon des mains, le pose sur moi, suis étonné de son coup d’œil…

« Ah oui, j’allais oublier : je peux les rapporter mais à une seule condition du vendeur : que ce soit moi qui vous les fasse essayer… »

Je suis ému, je lui souris pour masquer cette émotion…

« Je me plierai volontiers à l’exigence de ce vendeur, Ma Dame, et vous laisserai donc diriger l’essayage… quand vous le souhaiterez. Mais avant tout, prenez la peine de regarder sur la table de chevet, juste à côté du mouchoir, votre petit carnet a été rempli par un homme qui, m’a-t-il dit, était confus et attendait votre retour.»

 

Elle contourne le lit, s’assoit, prend son carnet, ne lit pas tout de suite, elle a les yeux fermés en prenant une lente inspiration, la tête légèrement en arrière. Je me retourne pour la suivre du regard.

Elle ne lit pas d’une traite, je remarque qu’elle s’arrête, lève les yeux, respire… reprend sa lecture…

elle cache son visage avec le carnet… recommence à lire… Elle prend son stylo, pose le carnet sur ses genoux… Elle prend furtivement le mouchoir, le respire puis le repose. Intrigué, je la vois hésiter, écrire quelques mots…

Elle se lève, revient vers moi, la main gauche sur son ventre, le carnet dans l’autre main sur son visage, je ne vois que ses yeux. Elle s’arrête tout contre moi, qui suis toujours assis. 

« Lisez moi ce que vous avez écrit, je veux que ce soit votre voix qui me le dise. »

Je me lève, nous sommes l’un contre l’autre, nous nous touchons presque, je commence à lire… je peux la regarder, me rappelant mes mots, même si je ne les sais pas par cœur ; lorsque j’arrive au passage

‘’tu aimes mon émotion profondément’’, je vois des larmes dans ses yeux… ma gorge est nouée…

J’aperçois sa main toujours crispée sur son pubis… Je continue de prononcer ce qu’elle a déjà lu.

Je suis arrivé à la fin. Elle a ajouté quelques mots. « Lisez ce que je vous ai écrit… »

 

‘’J’ai été blessée,

Je suis humiliée par votre manque de confiance

Vous avez bafoué ma tendresse

Vous méritez… [quelques mots barrés]

Mes yeux eux aussi coulent’’

 

J’ai à peine commencé à lire ses mots, elle glisse une main dans mon boxer, sans hésitation, sa main saisit mes couilles, son autre main rejoint la première, ses yeux pleins de larmes me regardent, elle serre mes attributs à m’en faire sursauter, comme pour me dire je ne sais trop quoi…

« Je ne retire pas un mot de ce que je vous ai écrit »

« Moi non plus »

« Si …vous avez barré quelques mots que je n’ai pu lire, que disaient-ils ? »

« Ils disaient ma réaction profonde… mon envie incontrôlée de vous fesser. »

 

Je mets son calepin entre mes dents, je lui prends les poignets, elle veut s’agripper un instant mais me laisse extraire ses mains.

J’essuie ses larmes d’une main, je crois que mon émotion est à la hauteur de la sienne.

« En 24 heures, vous avez fait plus de bien à mon cœur que j’en ai eu de toute ma vie de femme, vous m’avez donné plus de plaisirs qu’aucun homme ne me donnera jamais…et en une seule minute, vous m’avez fait mal, très mal. »

« Je le sais, je m’en suis rendu compte, un peu trop tard et durant toute ton absence, j’ai terriblement regretté. »

 

 

Elle respire tout doucement, pose sa tête sur mon épaule, je l’enlace, je la berce tout contre moi.

Partager cet article
Repost0
3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 07:39

« S'abandonner. C'est se donner tout entier. Ca demande du courage.

C'est se dévoiler tel que l'on est. C'est ne plus rien maîtriser. C'est faire confiance.

C'est ne plus s'appartenir. C'est surmonter ses pudeurs. C'est être soi.

Ne plus penser. Ne plus agir que par l'instinct. Ne plus penser à soi tout en ne pensant qu'à soi.

Ne plus penser à l'autre tout en ne pensant qu'à lui.

C'est être libre. Se libérer. C'est être plaisir tout entier.

Le plaisir que l'on donne. Celui que l'on reçoit. C'est redevenir animal.

C'est sentir et ressentir par l'autre. Au travers de l'autre.

 C'est être objet vivant. Et tu fais tout, sorcière, tendre Muse, pour que je m’abandonne à toi,

dans ces instants qui n’appartiennent qu’à moi…  

En moins de 24 heures, nous sommes montés aux cieux,

Douceur de vivre à deux des instants merveilleux…

C'est impudiquement t’avoir révélé tous mes creux

C'est le canyon de mes fesses offert à tes yeux

C’est de l’abandon de ma pudeur t’en faire l’aveu…»

« Oui… mais je vous aime, même si je n’y comprends rien, et je me sens légère, heureuse dans nos nuages sensuels, et vous m’avez délestée de mes peurs, de mes tabous, de mes dégoûts… Offrez-moi le bonheur de vous faire oublier les vôtres… »

Comment parvenir à redescendre de ce nuage d’excitation, de confusion, comment accepter l’incompréhensible émotion ?

« Tu as raison, je ne peux pas prendre la route comme çà… Je n’ai pas dormi, conduire 2h ou 2h et demie dans cet état n’est pas prudent. Je vais dormir un peu. Il faut que je téléphone, décommander un rendez-vous. Juste une petite heure me requinquera. Je ne peux pas rentrer pas rasé, mal coiffé, pendant que je fais un petit somme, s’il te plaît, va m’acheter un rasoir, de la mousse à raser, une brosse à dents, une petite brosse pour que je me coiffe ; je crois qu’il y a une pharmacie dans la rue derrière ton hôtel, tu peux en profiter pour acheter la petite liste que tu as écrite… Ah oui, prends des cigarettes, je n’en ai presque plus… » 

Son regard me dit qu’elle n’est pas tout à fait dupe, il y a de la tristesse, non plutôt de la déception.

Elle est sur le point de dire quelque chose… se ravise. Elle me regarde encore quelques secondes, silencieuse, les éclairs ont pris la place des étoiles dans ses yeux… Elle ramasse sa culotte, l’enfile presque rageusement, attrape son gilet sur le canapé, son sac à mains… Sans un mot, sans un regard, elle sort en claquant la porte.

Je regrette immédiatement de ne pas avoir été franc, je me sens tout à la fois gêné et soulagé.

Je n’ai pensé qu’à me protéger… au fond, je me demande de quoi … Si mon esquive lui paraît être un manque de confiance en elle, j’en serais très triste… mais il n’était pas possible que je lui dise… 

Je me secoue, ce qui est fait est fait. Je prends une cigarette, mon téléphone, j’appelle chez moi pour prévenir que j’ai été retenu, puis le rendez-vous que j’ai en fin d’après-midi pour prétexter un imprévu.

Je tire nerveusement sur ma cigarette, agacé contre moi-même, pas très fier de l’avoir trompée par ce subterfuge pas bien digne… Je me retrouve assis sur les toilettes, ses derniers mots me poursuivent… ‘’ Offrez-moi le bonheur de vous faire oublier les vôtres…’’   

 

Elle qui s’est totalement abandonnée, elle qui m’a fait une telle confiance… Je me sens honteux… presque plus que si j’avais osé la laisser faire… Je jette ma cigarette dans la cuvette, m’essuie rageusement…

Je monte dans la baignoire, … les pensées affluent… l’eau froide sur mes pieds… et si je l’attendais pour me laver ? Je me dis que je suis ridiculement con… Pourquoi donc avoir été si…peureux ? Moi qui lui disais qu’il ne devait subsister aucun interdit… L’éducation par l’exemple… Tu parles !

J’arrête l’eau, je sors de la baignoire sans me laver, j’enfile mon boxer… Je reprends une cigarette…

Je vais à la fenêtre… je regarde ma montre… bientôt 11 heures… Et si…et si je ne rentrais pas aujourd’hui ? Si je restais avec Valérie ? Où est-elle ? Si je pouvais deviner ce qu’elle pense…

Je vais prendre son petit carnet, son stylo, la dernière cigarette dans mon paquet, je me cale dans le canapé et je lui écris… ce sera plus facile… n’y a-t-il pas là une sorte de manipulation hypocrite envers moi-même… écrire pour m’éviter de parler ? Pourquoi mais pourquoi faut-il que je sois si compliqué ? La sensibilité slave… l’éducation jésuite… mon cerveau toujours en ébullition… Je chausse mes lunettes après les avoir essuyées…Tant pis, j’écris :

 

PREMIERE LETTRE

 

Se prendre sans hasard

Se prendre au jeu des amants

Se laisser aller au fil du temps

Et chatouiller ...le hasard ...

Respecter les règles de l’art :

Ne se cacher derrière aucun fard

 

Tu as léché cet endroit
Qui jusqu'à Toi était secret.
Tu as léché ce fruit défendu,
Tu t'es immiscée dans mon cul.

Aimes-tu ce jeu entre toi et moi,
Cette recherche de plaisirs indiscrets ?
Tu m'as donné cette caresse méconnue,
Jusqu'à ce que je n'en puisse plus.

Tu as enfoncé ta langue lentement
En me faisant tressaillir.
Tu as léché ce fruit défendu,
Et tu le veux de plus en plus.

Tu aimes mon émotion profondément,
Et me sentir défaillir.
Tu as léché ce fruit défendu,
Tu as pris possession de mon cul.

Le plus difficile
N’est pas de te dire
Je ‘’le’’ veux autant que tu ‘’le’’ veux

Le plus difficile
Est de te dire où est ma crainte diffuse

Le plus difficile est de nier l'évidence

Mais le plus facile, Ma Muse troublante

Est de te dire que tu m’aimantes

Que je désire que tu restes ma folle amante. 

allongé (Copier)

Elle est partie depuis plus d’une demi-heure, et même un peu plus. Et si j’essayais de la retrouver, si j’allais à sa recherche ? Il suffit que je prenne à gauche pour qu’elle revienne par la droite… ou qu’elle soit dans un magasin, qu’elle soit allée faire un tour sur la jetée ou boire un café…

Je m’allonge sur le lit… C’est vrai que j’avais sommeil, sur ce point, je ne lui ai pas menti…

Mais je ne peux plus dormir maintenant… Mes yeux se posent sur le mouchoir, ce mouchoir-fétiche qu’elle a tenu à garder… Je n’ose pas l’ouvrir, de crainte que la mèche qu’elle y a mise ne tombe…

Je ferme les yeux, je pose mon nez sur le mouchoir… les odeurs sont calfeutrées dans les couches d’étoffe, je les distingue, cocktail mélangé… Je pose son carnet à côté du mouchoir, ouvert à la page.

Je reste allongé, essaie de me détendre par la respiration… j’inspire lentement, j’expire encore plus lentement, jusqu’au bout de mon souffle, comme je l’enseigne à mes élèves, je recommence plusieurs fois… Je tente de faire le vide…

Je me suis assoupi quelques minutes sans doute, quelqu’un frappe à la porte, j’espère que c’est elle…

 

Un coup d’œil à ma montre…elle est restée dehors une heure et demie ! Elle entre vivement, enjouée.

Partager cet article
Repost0
15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 18:04

« Écoute-moi, petite garce, écoute-moi attentivement, je ne te le dirai pas deux fois :

O ma petite brune, que ta pâleur m'émeut!
Je sens contre ma peau brûlante frémir ta poitrine
Comme deux petits pigeons qui frémissent et s'ébrouent
Sous ma caresse douce. Leurs pointes sont joliment brunes
Et appellent ma bouche qui aime à venir y boire
Ton désir innocent. Et si je me recule
Pour mieux voir ton corps et sa couleur de lune
Dont seule une touffe noire dissimule le sexe
Je sens venir de loin dans mes reins fébriles
Une chaleur ardente qui monte et s’épanouit

Par la seule présence tendre de Valérie.
Ma langue libertine se glisse et se faufile
Entre les deux rondeurs de ton cul voluptueux
Pour se glisser, coquine, dans ton œillet marron.
Oui, ma petite amante, oui, ma divine fée-sorcière
Je te baise de ma langue et quand j’atteins enfin
Ton petit con soyeux, tu m’offres tes gémissements

C’est ton désir que je bois et c’est Moi qui te prends.

couchee 

« Je vous aime, je vous aime … j’aime tant que vous me fassiez pleurer d’émotions, vous me faîtes défaillir, vos mains sur moi instantanément me font languir, et si souvent me font jouir, mais vous me faîtes l’amour aussi  avec vos mots, vous êtes mon poète démoniaque, ce que vous venez de me dire, ces quelques mots qui ressemblent à des vers me font pleurer autant que mouiller, vous êtes si attirant, si dangereux, Vladimir, mon guide, mon Pygmalion, mon joueur d’amour, vos mots portés par votre voix me font l’amour comme jamais je n’aurais seulement rêvé… Je sais maintenant que, lorsque je serai près de toi, avec toi, où que ce soit, il faudra que j’ai dans mon sac des culottes de rechange… !

Je vous ai tutoyé… c’est doux à mon cœur… vous me pardonnez ? »

 

« Je te l’accorde, je te le promets, dorénavant, je ne ferai plus pipi que comme tu le désires… mais si un accident survient, ce sera ta faute… pas celle de ma prostate !!! »

« Oh, mon ami, mon amant, s’il advenait que quelques petites gouttes s’échappent prématurément et mouillent votre slip, j’en serais très fière et si j’étais avec vous, en train de nous promener par exemple, je serais fière de sécher votre slip de ma langue… »

« L’heure passe, je veux que nous allions chercher un parfum pour toi… je n’ai rien pour me raser ! Rien pour me changer… »

« Quand revenez-vous ? Vous ne m’avez pas dit si je reste ici ou si vous voulez autre chose. »

« Reste ici, ici où nous nous sommes connus, garde cette chambre où nous nous sommes découverts.

Reste ici, à l’air marin, à regarder la mer que nous avons regardée ensemble. Retourne manger des huîtres là où nous l’avons fait. Un petit miracle s’est produit, tu ne souffres plus de ton épaule ; il fera beau, cours sur la jetée, entretiens ton corps, pour toi autant que pour moi. Reste ici et savoure le même petit déjeuner que tout à l’heure. »

« Et si Catherine fait un saut samedi ou dimanche ? Et si c’est ce jour-là que vous venez ??? »

« Eh bien, on avisera ! De toute façon, je le saurai si elle vient car tu me le diras. »

« Vladimir, juste avant, je voudrais garder quelque chose… quelque chose de vous, quelque chose qui me caresse la mémoire quand vous serez parti… Quelque chose comme un fétiche, un grigri, un symbole, je ne sais trop comment appeler çà. Vous voulez bien ? … … Oui, je le vois dans vos yeux … Non, ne dîtes rien, surtout pas… Laissez-moi faire… »

Je la regarde aller farfouiller dans la commode, en sortir deux mouchoirs, elle passe par la salle de bains, revient avec sa petite paire de ciseaux, la même que j’ai utilisée pour sa toison… Je ne dis rien du tout, je lui souris…

« Laissez vous faire… je ne vous veux aucun mal, je vous veux en plaisir… Ne dîtes rien, allongez vous sur le lit, mettez vos mains sous votre tête. J’ai toujours des mouchoirs pour mon nez en trompette !

Je veux, grâce à eux garder de vous… l’odeur de vos aisselles… »

Elle déplie un mouchoir, en passe un coin sur mes aisselles, elle l’applique et frotte… Elle hume le mouchoir, elle sourit.

Puis elle glisse plus bas sur le lit, je sens qu’elle glisse le mouchoir dans le pli de l’aine, plusieurs fois, elle s’arrête un instant, le passe sous mes couilles.

« Je veux aussi fixer sur ce mouchoir les fragrances de votre queue… Je vous décalotte, je vous branle un tout petit peu… donnez-moi une goutte…deux gouttes… Je ne vous fais pas mal en pressant votre verge ? Oh oui, ça perle un petit peu… »

branle-1 (Copier)

Elle essuie mon gland… Je suis chamboulé…

« J’ai découvert la sensualité de mon odorat… je veux aussi me souvenir de l’odeur de ton cul, je veux en garder les parfums… »

Elle passe ses mains sous mon dos et me fait me retourner.

Elle pose ses mains sur mes chevilles, elle écarte ma jambe gauche, puis fait de même avec la droite.

Je sens ensuite une main se poser sur mes fesses, près de ma raie, elle l’ouvre, le mouchoir me caresse le scrotum, remonte jusqu’à mon œillet.

"Laisse-moi… C’est  le mouchoir qui caresse ton anus, qui l’essuie, ne te raidis pas, je veux que ton cul imprègne mon mouchoir… il frissonne, comme ça me bouleverse… Juste encore un peu, juste un peu plus loin… »

Avec une infinie douceur, elle retire son doigt et le mouchoir… J’entends, je devine qu’elle le respire.

 « Merci, merci… retournez-vous, regardez mes yeux… voyez-vous combien je suis heureuse ? »

Elle prend les ciseaux, coupe quelques poils de mon pubis, les pose dans le mouchoir, puis prend une mèche de mes cheveux. Elle replie le mouchoir soigneusement, le pose sur la table de chevet.

« Montre-moi ce mouchoir, sorcière… »

« Non ! Il m’appartient, il n’est que pour moi. »

Elle me provoque de son sourire.

« Vous savez que vous ne pouvez pas me cacher grand-chose… Vous savez que je sais que vous ne pouvez pas prendre la route dans l’état où vous êtes… »

 

Elle me piège… je n’aurais pas dû… trop tard… mais elle a raison, cette sorcière, il y a trop longtemps que je m’efforce de ne pas penser à cette envie… plus de 24 heures… pour moi qui ai un rythme plutôt régulier de ce côté-là… Je n’en reviens pas… Comment en être arrivé à fantasmer là-dessus ? Voilà plus de quarante ans que j’ai commencé ma vie d’homme, voilà plus de quarante ans que je joue avec les femmes, à bien des jeux, parfois osés… sans avoir jamais ressenti la moindre inclination pour ces…pratiques. Comment ai-je glissé insidieusement, inconsciemment ?

 

« A quoi pensez-vous, Vladi, je vous vois cogiter…Ne m’interdisez pas d’être folle,

 

plus folle que vous peut-être, qu’importe, ne m’empêchez pas de venir à vous dans toutes vos intimités… N’est-ce pas vous, Mon Maître d’amour qui m’avez dit que le médecin et l’amant, c’est pareil en face du corps de l’aimé ? 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : COMPLICITE(S) TOUJOURS...
  • : A rêver, à vivre, à écrire, à revivre !
  • Contact

Archives

Catégories

Liens